Chômages français : les in, les out et les in-between

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 Chômages français : les in, les out et les in-between

3,4 millions de personnes cherchent un emploi à temps plein en France métropolitaine en cette fin de septembre 2014 et sont immédiatement disponibles. Ce chiffre, on le sait, ne cesse d’augmenter : + 4,3 % en un an. Pour autant, trois choses changent :

  • changent en bien. Il s’agit des out jeunes, de ceux qui sont au chômage et ont moins de 25 ans : leur situation relative s’améliore. Leur nombre baisse en effet de 1,2 % sur un an, s’établissant à 540 000,
  • changent en mal. Il s’agit des in-between, de ceux qui ont entre 25 et 49 ans. Leur taux de chômage ne cesse de monter, à 3,3 % sur un an, et toujours plus vite pour les femmes que pour les hommes,
  • changent en très mal, il s’agit des out âgés, de ceux qui ont plus de 50 ans. Sur un an, leur nombre, à 425 000, a augmenté de 11,1 %, sans doute en grande part avec des ruptures négociées.

Plus le temps passe, plus le chômage s’enkyste.

  • Les jeunes dont la situation relative s’améliore très lentement bénéficient pour partie des aides. Mais le nombre de nouveaux emplois aidés dans le privé passe de 101 000 au deuxième trimestre 2014 contre 137 000 au premier.
  • Pour les personnes en emploi, le salaire réel continue de monter, certes moins. Le salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE) a augmenté de 0,3 % et le salaire mensuel de base (SMB) de 0,4 % en données brutes au 2e trimestre 2014, après respectivement + 0,7 % et + 0,6 % au premier trimestre. La productivité par tête a baissé de 0,2 % au deuxième trimestre 2014, en forte chute sur un an. Là, on peut s’inquiéter. Salaire réel en hausse et productivité en baisse : la « modération salariale » n’est pas là.