Le monde qui a peur du monde qui a peur

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 Le monde qui a peur du monde qui a peur

Notre monde se divise en deux : le monde émergent et le monde industrialisé, mais pour des raisons qui changent… et changeront.

Aujourd’hui, le monde émergent continue de tirer la croissance mondiale (merci à lui) mais il inquiète davantage, comme le montre la montée de la volatilité financière (autrement dit l’agitation des prix des produits financiers). De son côté, le monde industrialisé repart lentement mais inquiète moins, comme le montre sa volatilité qui baisse.

Les marchés financiers se disent donc que la lente reprise des pays industrialisés est devenue une sorte de garantie par rapport à ce qui se passe en Ukraine, au Mali ou au Moyen-Orient notamment. Mais ces mêmes marchés financiers ne voient pas (ou ne veulent pas voir) que la reprise lente des pays industrialisés, qu’ils aiment, est entièrement tributaire d’un financement monétaire de leurs Etats par leurs banques centrales, États-Unis en premier. Ce financement ne pourra pas durer. Cette volatilité qui baisse chez nous est donc fabriquée – jusqu’à quand ?

Alors, quand les banques centrales des pays industrialisés (Royaume-Uni puis Etats-Unis) achèteront moins de bons du trésor, l’inquiétude montera chez les autres industrialisés, et immédiatement après partout ailleurs. Un beau ping pong en perspective !