Les bourses s’interrogent pour 2018

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Normalement, si on ne fait que de l’économie et de la finance, les choses devraient bien se passer. La croissance est partout, aux Etats-Unis, en zone euro, dans les pays émergents, le prix du pétrole devraient monter un peu : bref plus de croissance et un peu plus d’inflation. Les taux longs devraient donc monter graduellement, mais les profits plus encore, avec une modération salariale qui devrait durer : bref les profits seront toujours là, et même plus. La rentabilité des actions devrait largement dépasser celle des obligations publiques, rémunérant le risque. Dans ce contexte, les bourses devraient aimer.

 

Elles devraient apprécier d’autant plus cette évolution que les politiques fiscales sont toutes orientées à la baisse des impôts sur les sociétés, aux Etats-Unis surtout, et sur les ménages, encore une fois aux Etats-Unis surtout.

Mais, comme toujours, des inquiétudes naissent, monétaires et politiques. Monétaires avec les effets des ventes de titres publics aux Etats-Unis à partir de janvier et peut-être en zone euro à partir d’octobre, sachant que les effets de la politique fiscale de Donald Trump sont encore imprécis. Les taux longs vont-ils sur-réagir à la hausse ? Surtout chez les pays émergents ?

Surtout, les interrogations politiques, ou géopolitiques pour être plus précis, sont omniprésentes : Corée du Nord, tensions USA-Chine-Russie, Arabie saoudite-Iran, menaces terroristes… la liste est longue. En Europe, Brexit, Catalogne, élections italiennes, tensions à l’Est… les problèmes ne manquent pas non plus. Et pourtant, les marchés restent bien orientés. Pourvu que cela dure !