Comment mieux savoir ce qu’on ne sait pas ?

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Etrange question ! D’abord, reconnaissons-le, nous vivons dans un monde plus inquiet, sinon plus instable. En 2008-2009, nous sommes passés bien près de l’effondrement et avons de grandes difficultés à retrouver plus de croissance. Pour avoir plus de croissance, il nous faut plus d’idées, aussi stables que possible, sur l’avenir.

 

Et c’est à ce moment-là que la Chine change de cap, en fondant sa croissance sur la demande interne, ce qui ne va pas de soi. C’est à ce moment-là que les pays exportateurs de pétrole décident de s’unir, en produisant moins, pour faire remonter le prix du pétrole. Et c’est à ce moment-là que la zone euro passe d’élections en élections. Et c’est à ce moment-là que D. Trump inquiète tout le monde par ses executive orders.

Comment donc savoir ce qui se passe dans les têtes ? Nous nous le devons plus que jamais, au moment où cela devient plus compliqué. Les indicateurs macroéconomiques ne nous aident pas car ils sont trop « épais ». Les indicateurs financiers ne nous aident pas davantage car ils sont, eux, trop versatiles.

Regardons donc, avec les chercheurs, ce qui se passe et ce qui se dit sur les réseaux sociaux. L’occurrence du mot incertitude est ici décisive : plus on retrouve le mot, plus on retrouve la chose. Autrement dit, savoir ce dont on parle, c’est savoir ce que l’on vit, en tout cas ce que l’on craint.

Pour l’instant, il n’y a pas beaucoup mieux.