Hillary Clinton s’en va, le Brexit sévit en Angleterre, la France perd ses chefs historiques et ses politiciens de métier. C’est la vague Macron. Partout, dans le monde démocratique, une vague de changements se met en place. Pourquoi ?
Quatre raisons se présentent pour expliquer ce mouvement historique :
- Le « poids des vieux » : ils sont inquiets des changements en cours, de ce monde qui change, de leurs retraites qu’ils jugent menacées,
- Le « poids du fake et du populisme » : plus rien n’est sûr, ni vrai. Faisons partir les anciens, les experts du double langage, sinon du mensonge. Disons les choses directement, même si ce n‘est pas « politiquement correct »,
- Le « poids de la crise » : voilà dix ans qu’elle a frappé. Dans les grands pays, « on » en est sorti, mais avec de profonds stigmates, soit un chômage de masse (France, Italie, Espagne…) qui diminue très lentement, soit un « nouveau plein emploi ». Il s’accompagne d’une baisse du taux d’emploi et de salaires en faible progression : une part des salariés « perdus devant les nouvelles technologies » est sortie du marché du travail, la majorité en emploi (inquiète d’éventuelles disruptions) ne « revendique » pas, les nouveaux embauchés sont peu qualifiés et donc en formation, enfin les nouveaux jeunes – très qualifiés – voient leurs salaires augmenter, mais ceci ne pèse pas dans les statistiques,
- Les « millenials » : ils veulent que ça change.
La nouveauté du temps est que ces raisons s’ajoutent, sans logique politique dominante. Le « dégagisme » n’en est que plus fort, faisant naître des espoirs d’un côté, ajoutant des rancœurs de l’autre. Attendons le résultat !