Une si étrange reprise

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Les reprises économiques que nous vivons dans les pays industrialisés sont sans exemple depuis la deuxième guerre mondiale.

 

Elles sont très lentes et, surtout, non inflationnistes. Le cas le plus étrange est celui des Etats-Unis qui, avec une reprise qui a déjà huit ans d’âge, est une des plus durables de l’après-guerre. Sans être très puissante, elle connaît malgré tout un taux de chômage extrêmement faible et, plus encore, une inflation très réduite. On retrouve des anomalies voisines en zone euro, notamment en Allemagne, qui est repartie, sans chômage et sans inflation. Partout ailleurs, il y a des améliorations, par exemple en Espagne, mais jamais d’inflation.

Au fond, le mot de « reprise » n’est plus le bon, avec l’idée que l’investissement repartirait, suivi de l’emploi et des prix. Partout, l’investissement reste à la traîne et l’inflation est absente : c’est une mutation dont il s’agit, qui implique des investissements nouveaux, matériels et immatériels, et donc plus de rentabilité que jamais.